bonjour, bonjour,
lundi 10 novembre, le vent souffle sur la rue grise, des sièges libres dans le métro, des mines ternes sous les chapeaux, oui, bientôt ce sera la grande fête, des morts encore, mais cette fois-ci, ceux de la guerre, pas de TOUS les morts, à qui on pensait fort la semaine dernière (coucou papy).
et quand on a pas la chance de faire le pont (l'impasse) sur ce moment d'ivresse nationale et de tristes képis dont on a perdu les derniers poils, on se retrouve là, sous la lumière tamisée du bureau boisé, à se dire des choses comme "un lundi sans mardi, c'est comme un samedi sans dimanche"
silence dans l'openspace, la moquette s'étouffe à peine de nos pas mous dirigés vers la machine à café, on tape, tape, tape sur nos claviers le refrain passé de nos grasses matinées....
quand soudain, un rayon de soleil, une fusée dans la brume, un gorille dans l'espace:
-"vous imaginez si un jour on recevait le Goncourt pour notre blog?"
en direct de le candisphère, un pur moment d'optimisme, de "yes, we can!" someday, piquer le goncourt à ce roublard de Labro qui de toute manière ne l'aura jamais, avec quoi, avec nos armes, avec notre blog!
attention goncourt, tiens toi prêt! on arrive! un blog, c'est sûr, un jour emportera ta mise!
time to change.
ou le rêve à portée de foulard moutarde...
